La liberté d’expression fait partie des piliers autour desquels s’est construit Twitter. L’accélération de l’utilisation du réseau social en période de crises, de tensions sociales ou d’événements politiques, multiplie les possibilités de prolifération d’informations erronées. Véritable vivier où les Fakenews prolifèrent, Twitter a choisi de mettre en place son propre outil de modération : Birdwatch.
Un outil qui se veut collaboratif, et qui donne aux personnes qui le souhaite la possibilité de « valider » ou de tordre le cou aux informations qui transitent sur leur feed.
Birdwatch de Twitter est-il une bonne idée ? Nous allons tout d’abord vous présenter dans cet article le fonctionnement de Birdwatch et nous pencher sur ses possibilités et les solutions qu’il propose.
Officiellement lancé le 25 janvier dernier, l’outil collaboratif de Twitter à destination des utilisateurs est en test aux Etats-Unis. Twitter souhaite apporter à sa communauté les outils nécessaires pour augmenter la fiabilité des informations diffusées sur le réseau social.
Concrètement, les “modérateurs bénévoles” qui souhaitent participer au programme doivent d’abord s’inscrire et rejoindre Birdwatch sur la plateforme. Voici les étapes pour utiliser Birdwatch :
Birdwatch a pour objectif de contextualiser chaque tweet afin de donner aux lecteurs une vision moins biaisée de chacun des contenus qu’il peut apercevoir dans son feed d’actualités. Chaque contributeur doit accepter les règles d’utilisation de la plateforme. Twitter met en garde et propose une charte d’utilisation :
Bien que l’outil ne soit pas encore disponible en France, jetons un œil au mode d’emploi de cette nouvelle option. Un système simple et rapide qui devrait permettre à chacun de prendre vite ses marques lors de son déploiement en France. Alors quand vous serez inscrit en tant que contributeur, si vous identifiez un tweet erroné, suivez les étapes suivantes pour votre première participation à Birdwatch :
L’outil ne permet pas uniquement d’ajouter votre contribution, vous pouvez également noter la participation des autres contributeurs. C’est ce qui le rend à notre avis le plus performant. En effet toutes personnes n’ayant pas respecté la charte d’utilisation, verra alors sa participation annulée. Cette sur-modération responsabilise les utilisateurs et permet à la plateforme de s’assurer que tout le monde garde un œil bienveillant sur l’utilisation de cet outil.
La plateforme se présente comme le visuel suivant. Vous devez cliquer sur l’onglet Birdwatch qui s’affiche en haut à gauche de votre profil Twitter pour y accéder. Pour rappel vous devrez d’abord vous inscrire comme contributeur pour accéder à l’outil et voir apparaître le symbole. C’est ici que vous pourrez trouver les dernières contributions des autres utilisateurs. Il vous suffira de sélectionner le Tweet de votre choix pour les consulter, et les noter à votre tour.
L’icône Birdwatch apparaît également par défaut sur les profils et les Tweets qui ont fait l’objet d’une note. Il suffit donc d’utiliser Twitter comme à votre habitude pour que la lecture d’une note vous soit suggérée.
Ce système de notation est la clé de fonctionnement de Birdwatch. Quand une contribution est notée de façon qualitative par d’autres utilisateurs, elle va naturellement remontée dans l’algorithme ce qui la fera apparaître en tête de lecture d’informations complémentaires sur le tweet.
Actuellement cette fonctionnalité déployée uniquement aux US est en cours d’utilisation pour la première fois. Il est difficile de dire à l’heure où nous écrivons cet article si Birdwatch sera systématisé ailleurs dans le monde. Et si cette modération, basée sur la bienveillance des utilisateurs et le sérieux de leur contribution sera la solution inespérée pour assainir le réseau social et le débarrasser de ses nombreuses fake news.
Ce type de modération basée sur la contribution n’est pas sans rappeler Wikipédia. On peut penser que cette nouvelle fonctionnalité est superflue mais si elle est bien utilisée, il est fort probable qu’elle soit alors une véritable amélioration pour Twitter.